C’est la saint Nicolas aux baraques du « Camp Roland » aujourd’hui Osrodek Polskiej Misji Katolickiej w Ressaix( PMK) , devenu depuis peu Polska Wspólnota Katolicka Ressaix: le domaine réservé des Oblats de Marie Immaculée : OMI en français et OMN, Oblaci Matki Niepokalanej en polonais.
Les familles ont organisé une saint Nicolas. Probablement le comité de Polska Macierz Szkolna, pour les enfants qui fréquentent le jeudi après-midi et le samedi après-midi les cours de langue polonaise et les animations en danses polonaises.
On ne parle pas encore de KSMP créé plus tard pour encadrer les adolescents .Ici, les enfants polonais nés en fin de guerre chez les couples déjà formés en Allemagne défaite (de 45 à 47 ou même pendant la guerre), et les enfants polonais nés plus tard dès 1945 à 1950 ici à Ressaix et alentours, dans l’immédiate après guerre, des enfants qui sont alors seulement en âge d’école primaire.
Beaucoup habitent sur place dans les baraques de ce « Camp Roland » . Certains y habiteront jusqu’au début des années 70 avant d’habiter une des cités ouvrières de Ressaix ou Péronnes Charbonnages.
Plusieurs membres du comité de ZPB Ressaix La Louvière sont ainsi nés au Camp Roland ou y ont habité longtemps.
en Krakowianka, Krystyna CHUDZICKI , à côté de Ks KURZAWA OMI, à côté de lui SZYMCZAK , à l'époque, président du groupement polonais de Ressaix . Mais qui est le saint Nicolas? Qui sont ces enfants ?
Tout à droite SWIDERSKI Kazimir qui apprend à danser aux enfants. Les costumes sont cousus par les mamans. Quant au décor de la scène, il va évoluer; voyez les deux autres photos en bas de page, photos de la même époque: le fond est toujours le mur en planches de la baraque .
(photos collection J.Chudzicki)
C’est donc l’histoire de Ressaix du début, avec les gens de Ressaix, et ,de Péronnes Charbonnages et donc avant , qu’on regroupe sur Ressaix, les petites associations de la région du Centre (Bois du Luc, Bray, Chapelle, Péronnes Sainte Marguerite, Maurage) pour y faire quelque chose de grand!
Les Polonais aux fêtes polonaises aux Baraques, sont alors, de Mont Sainte Aldegonde, de Cronfestu, de Leval, de Ressaix avec Péronnes Charbonnages. Les Polonais de Péronnes Sainte Marguerite ont leurs activités dans la Cité des Mineurs , dans leur swietlica et pas à Ressaix.
Les Polonais catholiques de Ressaix et environs, vivent leur vie associative avec le curé KURZAWA OMI a qui l’Etat belge paie sur Ressaix notamment, un traîtement mensuel pour la charge pastorale d’une paroisse polonaise reconnue. Comme aux Italiens de Ressaix, pour la mission italienne, pour la paroisse italienne à la rue Quinteau, aux Grecs,...
Le « Camps Roland », aux Baraques était majoritairement habité par des Polonais, des Italiens.
Les Polonais disposaient depuis 1945 , d’une demi-baraque pour leur vie associative : messe polonaise, école de langue polonaise, animation en danses et chants folkloriques polonais.
L’autre demi baraque était utilisée par les Ukrainiens.
C’est l’histoire des Polonais de RESSAIX de 1944 jusque sans doute 1973.
C’est l’ histoire de Ressaix un peu oubliée et que les gens d’alors regrettent.
Plus tard dans les années 70 , tout a basculé dans les mains des OMI.
Les Polonais de Beringen, les Polonais de Heuseden-Zolder, les Polonais de Genk, les Polonais de Maesmechelen, ont connu la même évolution au sujet d'une salle de fête polonaise dans un camp de baraques allemandes ,devenue propriété des OMI .Ils en sont restés les propriétaires jusqu’aujourd’hui et les seuls gestionnaires jusqu’à aujourd’hui. Comment ont-ils fait ?
A Ressaix, les Oblats de Marie Immaculé sont les propriétaires d’un domaine privé, auquel on a accès,… en payant cher et vilain, pour utiliser des lieux que la masse des mineurs polonais des alentours, a pendant des années largement financé non seulement ,mais entretenu, après les avoir construits.
Aujourd’hui encore, encore aujourd’hui, certains d’entre eux, leurs descendants, un peu crédules, découvrent seulement maintenant qu’il ne leur reste rien de tous les efforts accomplis.
D’autres ,courroussés, demandent par contre de ne pas en parler.
Po co o tym gadać ?
Que chacun continue d’apprécierles faits, les faits historiques, … à sa façon.
Entièrement de face, la 2e depuis la gauche, Krystyna CHUDZICKI sur la scène à l’avant du groupe. Elle doit probablement avoir 7 ans et donc ,nous sommes en 1954 et non 1957. On ne parle pas encore de KSMP et donc la date de début sur l’écusson en marge de gauche de nos pages « KSMP ORLETA » est datée un rien inexactement.
C’est à la même époque que s’est créée l’école polonaise à la cure des Oblats à Saint-Vaast,des danses mais pas sous le nom KSMP, même pas après déménagement à Bois du Luc. Une première saint Nicolas de ce comité créé en 1953 sera organisée à la Maison des Oeuvres de Trivières . Oui, là- même où notre association "les Polonais du Centre" est aussi retournée ,comme à Ressaix ,pour y réorganiser , réanimer des fêtes polonaises comme dans le passé.
A Péronnes Sainte Marguerite, ce sont les scouts qui gèrent la Communauté depuis la Libération de Péronnes… dès 1944 tout comme avant la 2e guerre mondiale. Il faudra là , tout modifier pour que la MKP ,reprennent les choses en main, une habile tutelle sous la structure KSMP sous l’égide de la Mission Catholique Polonaise et non plus sous l’autorité des scouts polonais du Commandant Scout Pomorski.
Celui-ci entrera dans une nouvelle fonction au sein des écoles polonaises (PMSz). Lui et son secrétaire sont alors grassement rémunérés, déclarés à temps plein notamment sur les subsides de Free Europe Citizens (la CIA de Munich)et puis jusqu'à leur pension par d'autres astuces.
12.000FB/mois !!!!!!! Peut-être brut. Et alors? A l'époque, un salaire de roi par rapport à celui de mineur.
De 54 à 62,le chef scout devenu inspecteur scolaire, je ne l'ai jamais vu à l'école polonaise ni à Saint-Vaast, ni à Bois du Luc . C'est pareil au Limboug où on le critique ouvertement.
Et nos parents donnaient, donnaient, donnaient.
Un mineur de fond gagnait 400FB /semaine et celui qui " tapait le charbon ", jusque 1000FB/semaine (4000FB/mois) .
Ils sont tous décédés très vite, en s'étouffant malgré le masque à gaz à oxygène collé au nez fin des années 60 après un passage à l'hôpital des mineurs à Morlanwelz Mariemont et avoir craché leurs poumons dans une bassine près de leur chaise. Et ils donnaient encore.
Jamais aucun cent de dollar de la CIA, n'est arrivé dans aucune association polonaise en province auquelle il était en grande partie destiné: ni ici, ni au Limbourg.Tout était organisé sur fonds propres avec les sous des paroissiens polonais des bassins miniers.
Et les familles ventilées dans l'école (PMSz), dans le KSMP ( la jeunesse), les Dames du Rosaire ( les mamans), la Fraterie du Chapelet Vivant ( les hommes) ramenaient, ramenaient et ramenaient encore et encore , à Ressaix . Au début des années 70 près de 70.000FB/an .
Fin d'année, il ne restait rien ,pas un sous ,dans la boîte à cigares, une caisse sans fond qui se remplirait de toute façon ,l'année suivante.
Au début des années 70 , on pouvait acheter 2 maisons ouvrières dans les faubourg de Binche ( en ville) : pour 72.000FB
Les adultes, nos parents de 20 ans, de 30 ans, ne savaient pas ; mais certains sous lieutenants de la paroisse , oui . Personne n'osait moufter et affronter le froid et virulent Ks KUBSZ OMI qui étend la Province OMI de France à la Belgique, le Luxembourg, recteur de 6 résidences oblates chez nous dès janvier 1948 et que j'ai moi même vu partout : Montaigu, Lommel, Bois du Luc, Saint Vaast, Péronnes Sainte Marguerite, sur la place de Trivières quand l'équipe de volley ball jouait ses matches
, et à Bruxelles où j'ai accompagné mon père à une réunion de PMSz.
Quant aux jeunes des KSMP ils ont eu contrôle sur la caisse , dans les années 80 ,quand le zèle, l'assiduité des paroisses polonaises a commencé à fondre en même temps que le soutien financier de la CIA Free Europe Citizens Service
Pendant ce temps ,dans leur coin, les mineurs polonais se débrouillent comme ils peuvent pour animer avec leurs sous, une activité scolaire, culturelle, empreintes de religiosité.
Et oui, c'est le dessous des cartes, indéniable et si difficile à admettre chez certains cependant profondément grugés.
Cette histoire, vous l'entendrez toute pareille dans les Associations polonaises dans le Nord Pas de Calais, en Angleterre, en Hollande, en Allemagne jusqu'au déménagement de la CIA de Munich vers la Tchéquie.
Cherchez sur le net et lisez.