848 à la mémoire des Polonais rescapés des camps et,rescapés,ici,du charbonnage où "on" les a "accueillis par grande générosité"
Stefan FABJANCZYK à droite rescapé d'AUSCHWITZ, de MATTHAUSEN et de Saint Albert charbonnage de Péronnes Charbonnage en Belgique . A gauche, son ami Jozef est un Allemand insoumis, incarcéré au K.C. ( kacet , kacetowiec)
S.FABJANCZYK et HEJDROWSKI recoivent en...1992......la Croix d'AUSCHWITZ au Consulat de Pologne à Bruxelles. Ils ont eu quasiment le même parcours. Ils sont déjà pensionnés mineurs depuis bien longtemps.
à la mémoire des Polonais rescapés des camps de concentrations K.C.et qui n'ayant pas souhaité être rapatrié en Pologne
ont répondu au recrutement, la sélection de la Fédération des Associations Charbonnières de Belgique .
Pendant de longues années, ils ont tu leur martyr subi en Allemagne, l'histoire de leur esclavage , de leur survie;
et même de leur séjour dans les TEAM de l'UNNRRA, comme le Congress D. P. Camp de Nurenberg, où de 45 à 47 on les a retapés physiquement pour enfin après 2 ans de séjour les sélectionner pour un travail pour lequel ils sont donc volontaires ,sous contrat très strict, dans la mine en Belgique.
Ici, ils sont descendus dans les mines du Borinage, du Centre, du Pays Noir, du Pays de Liège et du Limbourg où ils ne parlaient de rien même pas de trop à la maison.
Très peu de personnes savent par exemple que BARDO Zbigniew est un rescapé d'AUSCHWITZ où il fut condamné pour activité scoute pourtant interdite par l'occupant.Il a , toute sa famille a, consacré sa vie à Comblain.
De BLAZEJCZYK L. Mietek ci dessus à Lommel en 2000, incarcéré dans les camps de concentration de 43 à 45 , et " ...réfugié, accueilli ! ! ! " à Cuesmes au Charbonnage de Borinage S.A. de 47 à 68, qui lui s'est dévoué pour la Communauté Polonaise dans le Borinage.Et tant d'autres libérés des camps. Ils sont; ils étaient... des centaines chez nous dans les charbonnages après avoir survécu aux camps de concentration, des centaines, dont on a appris l'histoire bien tard. Le recrutement de ces hommes devenus dociles, obéissants, travaillant en baissant les yeux, n'est pas du tout innocent . Les recruteurs belges, envoyés en Allemagne dès mai 45, savaient qui il fallait engager: d'abord les plus robustes issus du travail obligatoire, les rescapés des camps de concentration dès leur état physique rétabli.
La question qu'il faudra se poser un jour, c'est pourquoi leur silence sur leur séjour en camp de concentration, pourquoi une crainte permanente entretenue par la police des étrangers , pourquoi cette attitude déplaisante de l'administration, pourquoi on en a fait des apatrides, ici à leur arrivée seulement, alors que leurs voisins,des Polonais d'avant guerre sont toujours ici restés Polonais. Eux sauvés des camps , en principe ici à l'abri dans " le pays qui les accueille "...mais obligés à travailler , et , qu'il a fallu attendre la fermeture des charbonnages pour entendre leur histoire et surtout leur permettre d'opter pour la nationalité belge.